On peut dire ça comme ça
Rencontrer les gens, ça ne suffit pas. Le superficiel ne suffit pas. Pas avec tout le monde. Mais que faire lorsqu’une rencontre perturbe au point de percevoir l’essence de l’autre comme une évidence ? Faut-il se dévoiler ou faut-il se protéger ?
La peur de perdre un alter ego me tiraille alors que j’ai pourtant le net sentiment que si mon silence persiste je passerai à côté de quelque chose.
Mais les mots et leur force m’ont toujours terrorisée. Difficile d’expliquer d’exprimer cet état de fait. Excessive expansive. Mais muette.
Amour et désespoir.
Deux sources à mon mutisme. Et il arrive parfois que, par la force des choses, qu’on appelle cela le destin et l’ironie du sort, les deux se mélangent. Et mon aphasie et ma peur atteignent alors leur paroxysme.
Instants manqués, déclarations repoussées. Besoin de parler mais cordes vocales grillées.
L’un ou l’autre.
Deux alibis qui justifient ma trouille de perdre pied et de devenir vulnérable ma peur de la dépendance. Mes angoisses, mes frayeurs, mes peurs. Substantifs féminins qui m’accompagnent si bien.
Ta présence trop marquée, ton corps à coté du mien. Impossibilité de t’effleurer, impossibilité de me déclarer.
Et pourtant, mon coté droit tout engourdi de toi