Le dilemne - 3
Les yeux clos, elle entendait le centenaire discuter calmement avec une voix non identifiée. L’homme semblait calme et le dialogue était bon enfant. Ils attendaient qu’elle se relève.
Les lianes qui, quelques minutes auparavant, entravaient son corps, avaient disparu et il n’en restait que quelques cendres autour de son corps meurtri et des stigmates sur le sol brulé.
Elle le fixa. Personne sans visage, représentant du monde. Sourire mélancolique de l’individu qui Sait. Le guerrier poète la regardait calmement. Bien qu’elle ne l’avait jamais rencontré, elle le reconnu immédiatement.
- Que fais-tu ici ? Comment m’as-tu trouvée ? Un peu perdue, elle essayait de comprendre.
Sans signe pourtant de victoire, il répondit :
- Facile, pour le moment, tu restes au même endroit, tu es bloquée. Tu te demandes si se sauver par peur de sentiments est la bonne solution.
- Et si être amoureux, c’était être faible, et si aimer tout simplement, c’était être faible…, enchaina-t-elle, l’air complètement perdu.
- Quelle drôle d'idée, en quoi un sentiment si puissant pourrait t'amputer de ta force? s'étonna le poète.