La balance
Non à la dictature de la mode ! Toujours parfaite en toute occasion, même avec un jean ?
Mais quel intérêt ? D’abord, je ne montre pas mes gambettes, c’est pas mon truc.
Le loup, soit il s’en fout, soit il dit rien, sauf vraiment si le minimum syndical n’est pas respecté. Dans ce cas là, il fait une gentille remarque, l’air de rien ou pire, il me caresse doucement les jambes avec un air entendu. Les hommes sont bien plus fourbes que les filles.
Alors, je m’en fiche, je porte de longues robes fluides et je profite du vent qui joue avec le tissu entre mes jambes. Délice de fraicheur, de liberté et de légèreté. Et sans complexes !!
Mais la délation frappe toujours là où on ne l’attend pas.
Et c’est ainsi qu’avec son visage de poupon, elle s’est approchée de moi. Naïve et aimante, je l’ai accueillie en mon sein, cajolée et nourrie. Je l’ai rassurée face à un bobo imaginaire. Embrassée, rassurée. Et, alors que j’étais en pleine discussion animée, une main caressant ses cheveux, Mini D a osé. Une main sur ma jambe croisée, elle s’est exclamée très distinctement :
- Poiiiils ! Maman, des poiiiils ! un doigt accusateur à présent posé sur mon tibia.
Je relève la tête, et je constate les airs amusés qui me dévisagent. Impossible de noyer le poisson.
*Consternation*