Mimétisme II - Variation

Publié le par Mrs D.

 

Avec mon copain, c’est à la vie à la mort. On se connait depuis tout petit, depuis toujours. Et même que si sa maman dit qu’on est pas frères, lui et moi, on sait bien qu’elle ment pour pas se faire de la peine. D’ailleurs parfois elle se frotte les yeux très fort et se cache derrière ses mains en rigolant bizarrement. Elle fait ça quand elle est triste la maman de mon meilleur copain. Et aujourd’hui, elle avait vraiment l’air très triste, même si on comprend pas pourquoi.

 

On avait promis d’être sages, mais elle voulait plus qu’on joue ensemble. Pourtant, on faisait rien de mal, on faisait rien qu’à danser sur les roulements de tambours. Et ils tournent, tournent et roulent, roulent de notre tête. Et on s’amuse bien.

Mais la dernière fois, elle a appelé des monsieurs importants et tout. Des blouses blanches ils avaient. Elle avait fait comme si j’étais même pas là et ils ont dit à mon copain qu’il fallait m’oublier et plus danser avec moi.

- Je suis là ! Hey ! j’avais crié, mais c’était pas à moi qu’ils voulaient parler.

 

Pendant 3 semaines, il a plus voulu me regarder. Il avait l’air tout perdu mon copain et sa maman elle, elle, lui souriait et lui donnait des bonbons. Mais à moi non. Elle était contente qu’il s’amuse plus sur la musique. Alors, je remuais tout seul, sur les tambours, en l’attendant.

Elle était gentille sa maman mais mon copain il avait eu mal aux dents et le dentiste il dit toujours que les bonbons c’est comme le sucre, que ça fait rien qu’à pourrir les dents et qu’elles vont toutes tomber. Et c’est pas beau des dents toutes pourries et toutes noires. Alors, mon copain, il a décidé de faire semblant de manger les bonbons pour pas faire de la peine à sa maman mais il les crachait pour faire comme le dentiste il dit de faire. Et comme il s’ennuyait, il a bien voulu revenir avec moi.

 

Et on a recommencé à danser, et c’était chouette. Les tambours, ils allaient encore plus fort qu’avant et rigolait comme des fous, tellement fort qu’on en avait mal au ventre et à la tête. On était bien rien qu’à deux, on avait pas besoin des autres. Mais la maman de mon copain, elle m’a vu, et elle s’est fâchée. Très fort. Elle a recommencé à rigoler bizarrement et nous a emmené chez les monsieurs en blouse blanche. Cette fois, ils ont été très gentils, et ils m’ont parlé calmement, alors on a été très sages. D’ailleurs, on rigolait bien, ils nous mettaient des pastilles sur le front en disant que c’était pour jouer. J’étais content, on allait aussi devenir copains.

Mais après j’ai eu très mal et mon copain il a fait la grimace. Même qu’il avait du sang qui lui sortait de notre nez. Les tambours se sont arrêtés et la maman de mon copain elle m’a tué. Et mon copain, il a plus jamais dansé.





Ce texte est une variation pour mon compagnon de relation texuelle ( et  et  et enfin ), qui s'est inspiré de son texte

Publié dans Mimétismes

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H
putin ça nous fait de beaux petits vos relations textuelles....
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M
<br /> Tout leur papa!<br /> <br /> <br />
J
Un texte mené tambour battant.
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T
ça me file le blouse...
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S
ouch, il est fort ce texte...dans un style que je ne te connaissais pas, merci pour la découverte et le clin d'oeil :)
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