Journée de la femme... tu parles...
Alors que Thomas Gunzig écrivait dans Le Soir du 11 mars dernier "des ovaires dans la machine à lessiver", article que je vous recommande et qui apparait dans mes pages, moi, je vomissais, une fois de plus cette journée.
Les hommes diront de moi que je ne suis jamais contente.
Des féministes le voient peut être comme une victoire, mais, pour ma part, je le prends comme une offense au Deuxième Sexe. La journée du chien, du tricot ou du cancer, passe encore, mais de la Femme, suis-je la seule à ne pas la digérer? Et dire que les médias vous disent "Bonne fête Mesdames" comme s'ils attendaient un merci. Mais merci de quoi? D’être ainsi stigmatisées comme une minorité ou une petite chose fragile à défendre?
Alors que sans nous l'humanité n'est rien, comment de telle chose, une telle aberration peut-elle être possible? Bien entendu, la réciproque est vraie. L'humanité sans l'Homme n'est pas envisageable non plus. Mais pourquoi pas une journée de l'homme alors? (et je ne parle pas des droits de l'Homme)
L'homme n'est-il pas une petite chose fragile qui croit mourir à la première coupure sur le bord du petit orteil? Et je ne ferais pas une étude comparative des inconvénients naturels et physiologiques qui font que la femme est moins douillette bien que la société entend bien nous faire croire le contraire, petite chose fragile qui doit être protégée et qui mérite ainsi son statut inférieur.
Dois-je vraiment mal le prendre ? La société est-elle consciente ainsi d'enfermer les femmes dans ce statut de sous-être ou croit-elle réellement que cela apporte quelque chose à la défense de nos droits?
Est-ce moi qui suis totalement déconnectée de la réalité et qui minimise l'importance de cette journée pour les centaines de millions de femmes qui ont besoin de soutien et de défense?
Qu'est-ce qui éveille en moi tant de rancœur et d'énervement face à ce titre "La journée de la Femme" ?
Est-ce mon orgueil?
Est-ce mon dégout de vivre dans une société tellement inférieure à ce qu'elle pourrait être?
Est-ce dû à ma déception et mon étonnement à me heurter régulièrement à un mur d'incompréhension quant à la possibilité de réellement vivre ensemble sans esprit de domination?
Et si l'Homme ne sait pas faire sans vivre dans cet esprit de domination, pourquoi alors prétendre le contraire et refuser cet aspect animal en voulant imposer des valeurs humanistes?
La cohabitation est-elle si compliquée?
Vous l'aurez compris, mon avis n'est pas encore tranché sur le sujet.
En attendant, demain 26 mars, c'est la journée de la courtoisie au volant, alors, si je n'ai pas encore réussi à décolérer ou si je n'ai toujours pas réussi à maitriser mon instinct animal, roulez prudent!